Inspiré d’une citation de Marc Twain : « Parfois il faut mentir un peu pour dire la vérité. ».
Comme l’obscurité flatte la lumière,
Comme la famine vante les festins,
Comme l’or attire la misère,
Un mensonge est parfois sain
Pour une vérité révéler.
Un beau matin d’été,
Le jeune coucou, adopté
Par la rousserolle généreuse,
S’enquiert de sa filiation
Auprès de sa mère laborieuse.
C’est ainsi qu’elle lui répond :
« Je ne t’ai pas couvé pendant un an,
Puis nourri comme tes frères,
Je ne t’ai pas enseigné le chant,
Ni la chasse ton père,
Tu ne sais pas voler,
Ni les insectes attraper.
Nous ne t’avons rien donné,
Ni joie, ni amour,
Et si tu t’en vas un jour,
Je te souhaite bon vent ;
Puisque tu n’es pas notre enfant,
Ce sera sans regret. »
Le jeune coucou ainsi renseigné,
Comparant ces mensonges à la réalité,
Comprend la leçon,
Et ravale sa question,
Car mentir à bon escient
Vaut tous les enseignements.
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